Quel est l’avenir des emballages plastiques? La pensée circulaire pourrait être la réponse.
Nous voulons que le plastique reste dans l’économie. Nous ne voulons pas le voir dans l’environnement naturel. C’est complexe, mais nous sommes déterminés à travailler ensemble, car les problèmes difficiles ne peuvent être résolus de manière isolée.
Cher Mereweather
Pacte canadien sur les plastiques
Il y a de nombreuses raisons pour lesquelles nous utilisons quotidiennement des emballages en plastique. Ils sont abordables. Ils sont polyvalents. Ils sont capables d’empêcher l’eau, l’humidité et la lumière de pénétrer dans l’emballage, protégeant ainsi le produit qu’ils contiennent. Et comme ils sont légers, ils réduisent les transports, ce qui permet d’économiser de l’argent et de réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Mais une trop grande partie de ces produits aboutissent dans les sites d’enfouissement ou sous forme de déchets sur terre et dans nos océans. Quant aux microplastiques, on les retrouve partout, des écosystèmes arctiques reculés à notre propre circulation sanguine.
Les solutions d’emballage alternatives peuvent présenter leurs propres inconvénients. Leur production peut nécessiter plus d’énergie. Elles peuvent être plus lourdes, ce qui augmente les émissions de CO2 pendant le transport. Et lorsqu’il s’agit d’emballages alimentaires, les alternatives non plastiques peuvent permettre au produit de se gâter plus rapidement, gaspillant ainsi toutes les ressources qui ont servi à sa production.
Comment réduire le volume et l’impact des déchets plastiques? C’est compliqué, mais c’est possible. C’est la raison d’être du Pacte canadien sur les plastiques (PCP).
Nous voulons que le plastique reste dans l’économie. Nous ne voulons pas le voir dans l’environnement naturel. C’est complexe, mais nous sommes déterminés à travailler ensemble, car les problèmes difficiles ne peuvent être résolus de manière isolée.
Cher Mereweather
Pacte canadien sur les plastiques
Aujourd’hui, le PCP est en train de trouver des moyens pratiques de réimaginer le système, y compris des questions particulièrement épineuses telles que les plastiques souples. « Nous voulons que le plastique reste dans l’économie. Nous ne voulons pas le voir dans l’environnement naturel », explique Cher Mereweather, directrice générale de l’organisation. « Nous sommes conscients de la complexité de la situation, mais nous nous engageons à travailler ensemble, car les problèmes complexes ne peuvent être résolus de manière isolée. »
Le Pacte rassemble près de 100 acteurs clés de l’ensemble de la chaîne de valeur des plastiques. Il s’agit notamment de grands détaillants comme Loblaw Companies Limited, Canadian Tire et Walmart Canada, d’entreprises de biens de consommation comme Nestlé, General Mills et Coca-Cola Canada. Il y a des entreprises impliquées dans la production de matières premières, la fabrication et la gestion des déchets. Il y a aussi des associations commerciales, des organisations environnementales, des organismes gouvernementaux et des établissements universitaires.
Ensemble, ils ont élaboré une feuille de route visant à créer une économie circulaire pour les emballages plastiques au Canada, fondée sur les données les plus récentes et éclairée par des experts de l’industrie.
La dernière version – prévue pour le printemps 2024 – énonce quatre grandes priorités. La première consiste à ne pas produire de déchets en réduisant, réutilisant et repensant les biens de consommation. La deuxième est d’optimiser l’infrastructure nécessaire aux systèmes de réutilisation, de recharge et de recyclage grâce à des mesures telles que la normalisation de la conception des emballages et l’investissement dans les nouvelles technologies.
Une autre priorité est de s’assurer que les bonnes données sont disponibles pour permettre un changement systémique. Il s’agit par exemple d’aider les détaillants à mieux suivre la quantité et le type de plastiques qui sortent de chez eux, et la part de ces plastiques qui finit en déchets. Il peut également s’agir de comprendre le cycle de vie des matériaux afin de s’assurer que les solutions potentielles sont réellement efficaces. La dernière priorité est de partager les connaissances et les leçons apprises en cours de route.
Parallèlement, le Pacte met en place des « modules d’accélération » qui rassemblent des acteurs clés et tirent parti d’investissements stratégiques pour mettre au point et développer des solutions, telles que des alternatives réutilisables et rechargeables aux emballages conventionnels. « Parce que si l’on dit non à quelque chose, il faut dire oui à d’autres choses », explique Sarah Brooks, de The Natural Step, qui agit en tant que conseillère auprès du Pacte canadien pour les plastiques.
Réimaginer l’ensemble de la chaîne de valeur des plastiques pour un matériau aussi omniprésent est une entreprise gigantesque. Mais pour le PCP, la clé est d’avoir à la table des partenaires engagés qui comprennent les enjeux et sont prêts à fournir un travail acharné. « C’est le pouvoir de la communauté », affirme Mereweather.
Lassé de n’entendre parler que des problèmes épineux? Voici votre chance d’obtenir une bonne dose de solutions. Pas d’arcs-en-ciel ni de licornes. Il s’agit simplement de personnes réelles qui accomplissent un travail concret en relevant des défis difficiles et qui ont un impact. Vous recevrez des récits, des nouvelles, des invitations à des événements et d’autres occasions d’approfondir l’espace de solutions.
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